L’histoire de Teilhède se confond jusqu’au XVIIIe siècle avec celle du Prieuré de TEILLODE (1209), puis TELEDE (1250), TECLETA (1266), TELHIDE (1287), dépendant de l’abbaye de la Chaise-Dieu. Une église romane fut érigée au XIIe siècle, sur un plan proche à celui de l’église de Saint-Nectaire. Autour de l’église, on trouve des vestiges de bâtiments conventuels. Le bourg de Teilhède-Bas conserve le plan du fort villageois qui entourait l’église. Cette église était dirigée par un prieur assisté d’un à deux desservants. Le prieuré exploitait de nombreuses terres dont les revenus en blé et en vin devaient être versés à l’abbaye de la Chaise-Dieu. Le cadastre actuel garde la mémoire de cette dépendance avec des lieux-dits comme la Chaise-Dieu, le Dîme, le Couvent, Saintarande, le Champ Saint-Pierre. |
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Au XVIIe siècle, la nef de l’église romane vint à s’effondrer. Par manque de place, on utilisa alors cet espace comme lieu de sépulture, d’où les menaces d’« Interdit » proférées par l’évêque de Clermont. C’est une époque de forte expansion, avec la construction des maisons vigneronnes dont beaucoup subsistent aujourd’hui, et du développement de Montaury. Avant la Révolution il y a plus de 800 paroissiens à Teilhède. |
Le XIXe siècle voit la réalisation de deux grands projets, la reconstruction d’une église sur les fondations de l’ancienne église romane (1871) et la construction du groupe Mairie-Ecole (1881) sous l’impulsion du maire de l’époque, Paul Tallon, qui fut réélu à neuf reprises de 1857 à1897. Ces deux ensembles sont confiés à Emile Mallay, architecte des Bâtiments de France. De nombreuses difficultés financières émaillèrent le chantier de construction, qui fut réalisé en deux phases. Ainsi, la façade ouest et le clocher ne furent réalisés qu’en 1895 sur des plans de Jean-Joseph Teilhard, architecte entre autres du lycée Jeanne-d’Arc et du théâtre de Clermont-Ferrand. |
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